top of page
Rechercher

Stigmatisation des Sourds en santé mentale

Dernière mise à jour : 21 mars

Les personnes sourdes souffrant de troubles mentaux sont confrontées à une double stigmatisation : celle liée à leur surdité et celle associée à la maladie mentale. Leur accès aux soins psychiatriques est souvent entravé par des préjugés et des difficultés de communication avec les professionnels de santé.


Deux visions de la surdité

Il existe deux approches principales de la surdité :

  • Le modèle médical, qui considère la surdité comme un handicap à corriger à l’aide d’appareils auditifs ou d’implants cochléaires. Cette vision est dominante dans le système de santé.

  • Le modèle socio-culturel, qui perçoit la surdité comme une identité culturelle avec une langue propre, la langue des signes. Pour de nombreux Sourds, la surdité n’est pas un handicap, mais une différence linguistique et culturelle.


Problèmes dans l’accès aux soins

Les patients sourds rencontrent de nombreux obstacles dans le système de santé :

  • Manque de communication adaptée : Beaucoup de soignants ne maîtrisent pas la langue des signes et supposent, à tort, que l’écrit ou la lecture labiale suffisent. Or, ces solutions ne sont pas toujours efficaces.

  • Perte d’autonomie : Les patients sont souvent accompagnés par des proches qui prennent des décisions à leur place, ce qui renforce un modèle médical paternaliste.

  • Erreurs et retards de diagnostic : L’absence d’interprète qualifié et la méconnaissance des spécificités des patients sourds conduisent à des diagnostics erronés et à des traitements inadaptés.


Impact en santé mentale

Dans le domaine psychiatrique, les préjugés sont encore plus marqués. Les professionnels de santé mentale associent parfois la surdité à des troubles cognitifs ou émotionnels, ce qui fausse l’évaluation des patients. De plus, le manque d’interprètes spécialisés et de formation sur la culture sourde rend difficile la prise en charge de ces patients.


Améliorations et perspectives

Des initiatives émergent pour mieux prendre en charge les patients sourds :

  • Sensibilisation des professionnels de santé à la culture sourde et à la langue des signes.

  • Formation d’interprètes spécialisés en santé mentale pour améliorer la communication.

  • Création de structures adaptées, où des soignants connaissant la langue des signes peuvent accompagner les patients de manière plus efficace.

Cependant, des défis subsistent, notamment le manque de formation en santé mentale pour les soignants sourds et la reconnaissance de la langue des signes dans le cadre médical. L’objectif est d’assurer un accès aux soins plus équitable et adapté aux besoins des personnes sourdes.


 
 
 

Comentarios


"Entendre ne se résume pas à percevoir des sons, c'est aussi comprendre, communiquer et s'ouvrir au monde."

bottom of page